Limitation periods represent a legal safeguard for a person who has once broken the law in order not to be put at risk of sanctions and other legal liabilities for an indefinite amount of time. By contrast, public interest can sometimes require that a person who has committed a serious breach of law cannot benefit from limitation periods and that it is necessary to declare that the law had indeed been infringed and that legal liability shall be expected irrespective of the passage of time. This article aims to answer the question whether limitation periods for sanctions attached to competition restricting practices by Slovak competition law also limit the powers of its competition authority to declare the illegality of illicit behaviour or to prohibit it. Although this question can arise, and has done so already, as a defence in antitrust proceedings, as well as the fact that an answer to this question can potentially, as well as actually, affect rights of undertakings which have broken competition rules, Slovak jurisprudence cannot be seen as explicit in answering this question.
FR
Les délais de prescription représentent une garantie juridique pour éviter que celui qui a violé la loi soit pour toujours exposé à la contrainte d’une sanction ou d’un autre type de responsabilté juridique. Toutefois, dans certains cas, il est dans l’intérêt public que la personne qui a gravement enfreint la loi ne puisse pas bénéficier du délai de prescription et qu’il soit possible de constater la violation du droit et d’engager la responsabilité juridique. Le présent article essaie de répondre à la question fondamentale, celle de savoir si les délais de prescription prévus, dans le droit slovaque actuel, pour infliger des sanctions pour accords limitant la concurrence ou pour abus de position dominante sont, également, en situation de limiter la compétence de l’autorité slovaque de la concurrence de constater l’illégalité d’une démarche d’une entreprise ou sa compétence d’interdire une telle démarche. Même si cette question peut être posée, ou a déjà été posée, en défense contre les démarches anti-cartel et la réponse à la question peut, potentiellement mais aussi réellement, avoir une influence sur les droits de l’entreprise qui a violé les règles de concurrence, la jurisprudence slovaque donne une réponse claire à cette question.
L’article cherche à définir certaines limites du cadre de la politique de priorisation afin de montrer que les ANC sont liées par certains principes pour établir leurs politiques de priorisation et ne sont pas complètement indépendantes ou autonomes. Dans ce contexte, la définition des priorités par l’ANC slovaque, la surveillance de ce processus et l’évaluation de sa crédibilité sont analysées. Le pouvoir de hiérarchiser les affaires fait partie de la stratégie d’indépendance fixée par la directive ECN+ et est lié à l’utilisation efficace de ressources. Bien que la hiérarchisation fasse partie des éléments de l’indépendance des ANC, la directive ECN+ ne prévoit pas d’autres conditions pour la politique de prioritarisation des ANC. Les décisions concernant la hiérarchisation des mesures d’application peuvent permettre à une ANC de se concentrer sur les infractions les plus graves au droit de la concurrence. D’autre part, elles peuvent être critiquées en raison de leur manque de transparence, de leur caractère arbitraire, de leur disproportionnalité et de l’inégalité de traitement. Par conséquent, la politique de hiérarchisation des priorités doit être intégrée dans le cadre garantissant une application correcte et une procédure régulière de la loi. Le cadre juridique de la Commission européenne concernant le rejet des affaires ainsi que le contrôle judiciaire limité peut inspirer les ANC. Bien que les ANC ne soient pas limitées dans le choix de leurs priorités, certaines infractions à la concurrence doivent inévitablement être incluses dans leurs priorités, comme les ententes et les truquages d’offres. Le cas de la Slovaquie montre un niveau relativement faible de responsabilité de l’Office antimonopole de la République slovaque devant le Parlement, et le contrôle judiciaire et parlementaire de la définition des priorités et de la selection des affaires de l’Office est limité. L’article conclut que dans le cadre de la réforme de l’ANC slovaque, il ne suffira pas de garantir l’indépendance de l’AMO, y comprise la fixation des priorités, mais qu’il faudra faire progresser les mécanismes de responsabilité et de contrôle.
EN
The paper tries to establish some limits of the framework for prioritization policy in order to show that the NCAs are still bound by certain principles for setting their prioritization policies and are not completely independent or autonomous. In this context, priority setting by the Slovak NCA, surveillance of this process and evaluation of its credibility is analysed. The power to prioritize cases became a part of the ‘independence toolkit’ of the ECN+ Directive and is linked to effective use of limited resources. Despite including prioritization into the elements of independence of NCAs, the ECN+ Directive gives no further requirements for the prioritisation of the performance of enforcement powers of NCAs. Decisions regarding prioritization of enforcement can allow a NCA to focus on the most serious infringements of competition law. On the other hand, they can be challenged due to lack of transparency, arbitrariness, disproportionality and because of unequal treatment. Hence the prioritization policy, as well as individual decisions, shall be embedded into the framework safeguarding proper enforcement and due process of law. The legal framework of the European Commission for the system of rejection of cases as well as limited judicial review can serve as an inspiration for NCAs. Although NCAs are not restricted in the selection of their priorities, some competition infringements shall be inevitably included in their priorities, such as cartels and bid rigging. The case of Slovakia and its NCA shows a relatively low level of accountability of the Antimonopoly Office of the Slovak Republic (AMO) to the parliament, and judicial as well as parliamentary control of the prioritization and case selection of the AMO is limited.The paper concludes that within the reform of the Slovak NCA, it will be insufficient to only grant the AMO guarantees of independence, including independence of priority setting, and that mechanisms of accountability and review shall be evolved.
The article deals with the settlement institute incompetition law. Settlement enhances effectivness of protection of economic competition by reducing length of proceedings and allows competition authority to use its resources better and also reduce the resources of the parties. The contribution analyses the EU regulation, some examples of national arrangements, particularly the Czech adjustment. Finally, provides insight into the application of this institute in the Slovak conditions and some possible options for the future.
Il existe trois sources d’inspiration à la procédure de transaction en Slovaquie: de haut en bas (droit de l’Union européenne), de bas en haut (incitation de l’avocat d’une entreprise) et de sources horizontales (Tchéquie). Après plus de dix ans d’application de cette caractéristique du droit slovaque de la concurrence, plusieurs affaires ont été réglées. Ces affaires présentent une certaine variété du point de vue de la base juridique, du stade de la procédure ainsi que du caractère ou de la pertinence de l’affaire. Cela permet d’évaluer leurs caractéristiques, leur pratique, leurs effets et les conséquences des règlements amiables d’un point de vue empirique. Le présent article analyse le cadre juridique et la pratique d’un point de vue historique. Il fournit un aperçu qualitatif avec une évaluation de la procédure de transaction dans le contexte du droit européen et de l’ordre juridique slovaque ainsi qu’un aperçu quantitatif basé sur des données extraites des décisions de l’autorité slovaque de la concurrence (PMÚ) et des décisions de justice. Il conclut en présentant de nouvelles propositions de lege ferenda.
EN
The settlement procedure in Slovakia stems from three sources of inspiration: top-to-bottom (European Union law), bottom-up (incentive of an undertaking’s lawyer) and horizontal sources (Czechia). After more than ten years of application of this feature of Slovak competition law, there are several cases which were settled. These cases show a certain variety from the point of view of the legal basis, the stage of procedure as well as the character or relevance of the case. This makes it possible to assess their features, practice, effects, and consequences of settlements from the empirical point of view. The present paper analyses the legal framework and practice from a historical point of view. It provides a qualitative overview with evaluation of the settlement procedure in the context of European law and the Slovak legal order as well as a quantitative overview based on data extracted from the decisions of the Slovak NCA (PMÚ) and court rulings. In its conclusions it brings forward fresh suggestions de lege ferenda.
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